Plaque dentaires et Bactéries en dentisterie
Au banc des accusés: les bactéries « Actinomyces viscosus » fort répandues dans la cavité buccale humaine. Le biologiste Ron Gibbon a essayé de comprendre leur remarquable prédilection pour les dents. En effet, on ne les trouve pas dans la bouche des nourrissons ou des personnes édentées.
Ces bactéries s’accrochent à un film salivaire absorbé sur l’émail dentaire. Plus précisément, elles se lient à un certain type de protéines dont la fonction est de maintenir le milieu buccal constant.
Ces protéines possèdent deux extrémités, l’une chargée positivement, l’autre négativement. Dans la salive, ces deux extrémités s’attirent et les protéines se replient sur elle-mêmes. Mais quand les molécules s’accrochent aux dents par leur charge négative, leur extrémité positive devient libre, formant un appât pour Actinomyces viscosus.
Les chercheurs ont découvert que seul un petit fragment de la protéine était responsable à la fois de sa fixation sur les dents et de la stabilisation du milieu buccal.
En revanche, l’autre extrémité de la chaîne protéique qui sert « d’amarre » aux bactéries ne semble pas jouer un rôle majeur. Les chercheurs testent actuellement un revêtement dentaire constitué du fragment protéique utile. Chez des volontaires, la pellicule naturelle a été « grattée » et remplacée par cet « enduit » approprié. Les résultats sont encourageants, et le revêtement est d’ores et déjà protégé par un brevet. Il devrait être amélioré par l’adjonction d’agents antimicrobiens et de bactéries utiles.
*La protéine permet aux bactéries de se fixer = « Email dentaire » la protéine se fixe à l’émail par son extrémité négative » « Les bactéries se fixent à l’extrémité positive »
* L’enzyme coupe la protéine en 2, « les bactéries perdent prise »